Le ministère de la transition écologique indique qu'une personne en situation de précarité énergétique "[...] éprouve dans son logement des difficultés particulières à disposer de la fourniture d’énergie nécessaire à la satisfaction de ses besoins élémentaires en raison de l’inadaptation de ses ressources ou de ses conditions d’habitat ». Cette notion de précarité énergétique est née en 2010 avec la loi Grenelle 2. C'était il y a 13 ans et depuis, on peut dire que de l'eau a coulé sous les ponts.

Plus précisément, la loi Grenelle nous dit que "tout foyer consacrant plus de 10% de son revenu aux dépenses énergétiques [...] est considéré en situation de précarité énergétique. Aujourd'hui, des millions d'artisans voient leur chiffre d'affaires absorbé par le coût de l'électricité. Il est donc difficile ne pas considérer que les professionnels ayant vu leur facture d'énergie multipliée par 10 cet hiver ne sont pas en situation de précarité énergétique. 

Pour Qeenta, il est nécessaire d'élargir cette notion pour aller vers une meilleure prise en charge des entreprises et artisans. Définir un statut de précarité énergétique pour les professionnels pourra accélérer la prise de conscience sur la nécessité absolue de réaliser des économies d'énergie. Cela passera nécessairement par un plan global de maîtrise de l'énergie pour définir les besoins spécifiques de chaque professionnels et englober tous les aspects de sa performance énergétique. Concrètement, deux priorités se profilent : la rénovation énergétique et l'investissement dans des équipements plus performants mais également le changement des habitudes de consommation.